C’est l’histoire d’une fleur qui sort petit-à-petit de son bourgeon. Celui-ci était dur à l’extérieur, la protégeant des intempéries mais doux et chaud à,l’intérieur, lui apportant par des obscures voies, du sucre pour son développement. Pourquoi est-ce aujourd’hui que le bourgeon se craquelle et que la fleur sort? Nul ne le sait, le climat, l’ensoleillement, le temps, le vent, le bonheur des mots, bref trop de paramètres mais ce qui compte c’est que la fleur est maintenant sortie. Elle s’ouvre à la vie, se développe, se sexualise, et pour certaines fleurs, un fruit va naître. D’abord timide, le fruit grandit pendant que la fleur s’étiole. Puis le fruit murit, devient de plus en plus gros et change de couleur, de qualité, de saveur. La fleur, depuis longtemps n’est plus. Elle est tombée de l’arbre, de l’aisselle d’une feuille et se fane, se putréfie au pied de l’arbre qui lui a donné naissance. Elle va maintenant passé à son second rôle et non des moindres. Nourrir les racines et les milliards de bactéries qui oeuvrent de concert pour cet arbre là. Ce sacrifice est nécessaire à l’épanouissement du fruit. Le soleil le gorge de sucres et le transforme, l’alcoolise. Puis il commence à se flétrir, devenir blet, jusqu’au moment où lui aussi rejoint le sol pourrissant pour continuer la grande roue de la transformation de la nature.
Ainsi le cycle reprend. Il y a un arbre, sorte de totem d’identification de l’espèce, des feuilles nécessaires à la mutation de la lumière en sucre et gaz, le bourgeon qui se forme et donne naissance à la fleur qui elle-même donnera naissance au fruit. Et tout cela s’abîme plus ou moins doucement au pied totem.
C’est l’histoire d’une génération, d’un arbre généalogique qui donne naissance à un bourgeon, une coque protectrice familiale, un homme et une femme qui décideront un jour, quand et pourquoi, nul ne le sait de devenir père et mère. Cet instant où le bourgeon éclate ouvrant le champ des possibles de couple à parents donne naissance à une fleur qui va vivre, se développer sous la tutelle ancestrale de l’arbre généalogique. « Oh comme il ou elle ressemble à son grand-père! ». On dirait sa mère!.
Bref l’enfant fleur s’épanouit et un jour décide de s’unir pour créer un fruit. Elle ou il sent que l’âge et le temps sont de bons augures. La sexualité apporte le brassage des gènes mais le puissant totem reste l’axe autour duquel tout se construit. Les parents meurent, le fruit se développe, enfant merveilleux, le plus beau selon certains qui va devenir grand puis se fanera, vieillira selon les mêmes principes que la grande nature a imposés. Alors, se libérant de l’arbre totem, la femme ou l’homme se sentira enfin libre de croitre selon ses principes, léger de ne pas recommencer le cycle et trouvant dans sa solitude une vraie quête de l’existence. Mais à peine au sol, il se meurt et quelle surprise de s’apercevoir qu’il est la nourriture de l’arbre totem!
Nul ne s’évade de sa généalogie. On ne coupe pas une transmission ancestrale, d’espèce à espèce. Nous sommes humains, nous sommes tous pareils, nous ne nous différencions que par la latitude et la nourriture que nous ingurgitons.
Les secrets de famille que nous entendons toute la journée en cabinet sont là pour nous montrer combien il est vain de chercher à se différencier. Nous devrions dire simplement : « NOUS SOMMES ». Ce qui implique de facto le « JE SUIS » car JE c’est NOUS. Ce qui doit nous interpeller, le totem roi de la forêt, celui qui englobe les humains, et ensuite, notre totem générationnel, celui qui nous particularise. Amusez-vous à reprendre tous les métiers de votre arbre généalogique, c’est souvent très édifiant sur tout pour un acupuncteur.
Voici une séquence qui se révèle au travers du regard énergétique:
Homme de 34 ans Ingénieur SEITA (fabrication des cigarettes).
Son père était dinandier
Son grand-père bijoutier
Son arrière grand-père bijoutier
Son arrière arrière grand-père maréchal-ferrant.
Ici vous trouvez un lien très particulier, celui de l’élément METAL!
La cigarette c’est pulmonaire donc Métal
Dinandier travaille le métal
Bijoutier, c’est la pierre précieuse sertie. Rappelons-nous que le caractère chinois du Métal c’est une pierre précieuse enfouie qui naît dans la terre.
Maréchal-ferrant, c’est le martelage et la fabrication des fers des chevaux
Ce lien par l’élément METAL peut être réducteur dans la vie comme être moteur. Il suffit d‘en avoir conscience et parfois des points d’acupuncture suffisent à casser le schéma étouffant pour le transformer en flux dynamique. Par exemple le Métal est fondu par le Feu. 2C Qing ling (HT-2) est le creuset où est placé le cinabre pour le travailler et le fondre. Tout cela orchestré par un rituel qui apporte la pluie bénéfique et fécondante.
C’est ainsi que ce patient qui souffrait de différentes pathologies a enfin trouver un sens à sa vie et décidé de déménager, changer de profession pour devenir…gestionnaire de portefeuille!
Comme quoi on échappe pas au METAL aussi facilement.
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