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  • jihem94

Miroir, mon beau miroir, suis-je toujours la plus belle?

Miroir, miroir, suis-je toujours la plus belle?

IL NE FAUT PAS CONFONDRE "VOIT MON ECOUTE" ET MIROIR (MIRE OIR) oir = ouïr= entendre.

Miroir, miroir, suis-je toujours la plus belle?

La fonction principale du miroir est de réfléchir. On pourrait penser, étant animiste, que le miroir pense, puisqu’il réfléchit. Mais non, ce n’est qu’un mot qui signifie qu’il renvoie une image. Et quel est le sujet de cette image? Je, tu, il, bref, nous tous. Notre image est complexe. Nous nous regardons non pas avec un regard dépourvu d’émotions, mais par comparaison. Et ce que nous comparons est toujours avec le côté envieux. Il est plus grand ou plus petit, il a les dents alignées ou pas, il est gros ou maigre. Nous sommes soumis au monde de l’image idéale, parfaite, façonnée par l’illusion que la beauté ne peut vieillir.

Vieillir dont l’étymologie nous donne vétéran, vétuste, en un mot ancien.

Vieillir dans la langue des oiseaux s’entend « vieille ire ». C’est intéressant car l’ire comme vous le savez est l’ancien nom de la colère. Et tous les verbes en « ir » peuvent se comprendre ainsi. Agir c’est « l’âge de l’ire », salir c’est « sale ire ». Et bien vieillir c’est bien rester sur une colère de la non acceptation de la corruption. Car le corps est corruptible mais pas l’esprit. Et c’est là que le bât blesse. Car notre esprit alerte ne vit pas très bien l’altération du corps. Cette maladie du siècle se répand de plus en plus et nous voyons alors la chirurgie réparatrice devenir la chirurgie esthétique.

Hommes et femmes tentent de ralentir le temps qui passe mais ce n’est qu’un leurre car le déguisement corporel ne peut qu’aller vers la putréfaction. L’alchimie est une aide précieuse dans cette compréhension pour un renouveau. Il faut d’abord « solve » c’est-à-dire dissoudre. Nous devons nous fondre comme un sucre dans l’éther de la grande nature car celle-ci est la loi de la vie. Tout naît vit et meurt.

Accepter de vieillir c’est sortir du complexe de Pygmalion. Pour rappel Pygmalion est un sculpteur qui tombe amoureux de son oeuvre, une statue nommée Galatée. Aphrodite, déesse de l’amour, l’entend et répond à son voeux, transformant petit-à-petit la statue en être vivant.

La question de ce mythe est sans nul doute de savoir qui est Pygmalion en nous et qui est galatée ?

Il est assez facile d’associer le premier à l’esprit qui façonne ce que je suis et à Galatée un corps que nous souhaiterions impérissable. Mais le mythe ne s’arrête pas là puisque le désir de Pygmalion est entendu par la déesse de l’amour. Et c’est bien le seul chemin qui nous invite à l’éternité. Aimer soi, aimer l’autre nous permet en fin de compte d’accepter la mort (l’âme hors), véritable initiation ésotérique de la sortie de la vie pour entrer dans la mort (l’âme Aour). Aour étant la lumière en hébreu.

Amour, à mort, ne sont pas antinomiques mais une illusion de la même pièce que nous jouons, celle de la vie.

Et pour les acupuncteurs symboliques que nous sommes le 1E ( Chengqi - ST1), se nomme « reçoit les pleurs » mais son sens caché est « d’accepter la charge ». Ce n’est pas pour rien que nous sommes sur le Yang Ming car c’est l’axe de l’apoptose.

En ce début d’année, je vous souhaite d’observer la transformation de la nature.

Jean Motte


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