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Pique et pique et Colegram...

L'acupuncture, c'est facile! Quelques points à savoir, un zeste de 5 éléments et beaucoup de blabla astronomico-ésotérique😉 . Pour autant, plus on avance dans les arcanes du Grand Art, plus on est interpellé par la difficulté initiale, la technique d'aiguille.

Le Ling Tchou commence au chapitre 1, justement par ces 9 aiguilles. Notez que dans le texte il est écrit que tout commence à 1 et finit à 9. Si vous lisez le chapitre 9, celui-ci traite des déséquilibres entre la bouche de l'énergie et les rencontres humaines.

9 étant le nombre de la complétude, de l'union du ciel, de la terre et de l'homme. Trois niveaux au ciel, les constellations, les planètes et le soleil lune. Trois niveaux dans l'homme, le foyer supérieur, moyen et inférieur et enfin trois niveaux sur terre, les sons, les saveurs et odeurs et enfin les couleurs. L'homme accompli possède en lui les 9 voies de communications magnifique synthèse de toute l'acupuncture. Mais ceci est une autre histoire.

Revenons à ce qui nous intéresse, la piqûre et un instrument, l'aiguille.

La pensée ancienne chinoise considère que les points d'acupuncture sont autant de trous énergétiques qui reçoivent et transmettent des énergies circulantes subtiles.

Le trou est donc un réceptacle où circule différentes énergies.

L'aiguille est un objet rituel qui envoie une onde particulière en fonction de sa manipulation. Celle-ci est à l'origine de la guérison. Ce n'est pas le point qui est important, c'est ce qui se passe dans ce point. Le point évidemment doit être en rapport avec le déséquilibre du méridien mais, piquer un point sans action de l'aiguille revient à ne rien faire. Ceci n'est pas équivalent à piquer correctement un point qui n'est pas utile. Dans ce cas, vous allez monopoliser du Tchi, débloquer des stases, remettre des énergies dans le bon courant mais le point n'étant pas en relation avec la pathologie du patient, l'action en sera diminuée mais non-nulle.


Vous commencez à entrevoir donc la place considérable de la manipulation de l'aiguille. Il y a des multitudes d'écoles qui ont eu, chacune leur technique plus ou moins cachée, mais le plan général est toujours le même: Il faut tonifier ce qui est vide et disperser ce qui est plein.

Il y a toujours une plénitude d'énergie incorrecte et toujours un vide d'énergie correcte. C'est une loi qui ne souffre d'aucune exception.


Ensuite il est clairement expliqué qu'il faut piquer au moment opportun. Ceux qui ne savent pas pratiquer cette manipulation en temps voulu, sont comme la situation d'une flèche maintenue sur la corde tendue d'un arc qui doit être relâchée mais dont l'archer ne pratique pas la projection. Ce temps opportun nous amène à comprendre les grands principes de la chrono-puncture ( voir formation centre Imhotep, pour en savoir plus, cliquez ici).


Puis, on nous explique qu'il y a une direction correcte et une direction opposée. Direction correcte, signe une énergie qui suit le méridien mais qui se trouve en vide car l'énergie incorrecte est partie. Il faut donc tonifier dans la direction correcte.


Dans la direction opposée, l'énergie incorrecte est forte et ne suit pas le chemin clair des méridiens. Donc dans les directions opposées il faut faire une dispersion.


Le chapitre 1 nous expose après, clairement la façon de piquer en dispersion et en tonification. Tout l'art réside dans la vitesse (rapidité/lenteur) et la rotation.

Dans le premier cas (dispersion) il faut piquer rapidement et retirer lentement en tournant l'aiguille pour agrandir le trou afin que le xié (énergie incorrecte) sorte.

Dans le second cas (tonification) on doit insérer lentement l'aiguille et la retirer rapidement en bouchant le trou. L'image est celle d'un moustique!


Enfin il y a le plus difficile certainement, la rotation de l'aiguille. Le texte est précis: Si l'on tourne l'aiguille dans la direction d'où vient l'énergie, alors on attaque le Xié et donc la plénitude. Si on tourne l'aiguille en suivant l'énergie alors on tonifie. Il y a donc une rotation croitre et une rotation gauche. Je rappelle que tout est lié, dans l'acupuncture ancienne, à l'observation de la nature. Nous pouvons par exemple voir sur les deux photos ci-dessous, la différence de rotation entre le liseron et le tamier.

















Ce problème de rotation est complexe car il doit tenir compte du sens de circulation du méridien (centrifuge ou centripète) mais encore de sa qualité (Yin ou Yang).

Les textes laissent une part importante à notre réflexion et expérience toujours corrélée par l'observation. Il est clair que le comportement hydrodynamique d'une rivière n'est pas identique entre la rive droite et gauche, simplement parce que la dite rive "freine" le mouvement de l'eau. (schéma ci-dessous).






Ainsi nous posons par analogie des rives des rivières et avec l'observation du ciel et de la terre, que le Yang, Ciel a une rotation dans le sens des aiguilles d'une montre et que le Yin Terre une rotation à l'inverse des aiguilles d'une montre.

Pour conforter nos observations nocturnes, les textes nous précisent encore que le Yang soleil se déplace vers la droite et que le Yin lune se déplace vers la gauche! Regardez vous-mêmes, c'est incroyable!

A partir de là et suite a des années d'expérimentations, nous pouvons être assurés de respecter les écrits du Su Wen et du Ling Shu sur la pénétration de l'aiguille.


1) Sur un méridien Yang plein : disperser c'est aller à l'opposé et donc implanter l'aiguille rapidement en la tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. On la retire lentement sans boucher le trou, voire en l'ouvrant.

2) Sur un méridien Yang vide: c'est tonifier en allant dans le sens du méridien. On pique lentement en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre pour suivre l'énergie. On retire rapidement en obturant le trou.

3) Sur un méridien Yin plein: On disperse en allant à l'opposé c'est-à-dire qu'on pique rapidement en tournant l'aiguille dans le sens des aiguilles d'une montre. On retire lentement en ouvrant le trou.

4) Sur un méridien Yin vide: On tonifie en allant à sa poursuite. On implante l'aiguille lentement en faisant une rotation dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. On retire rapidement en bouchant le trou.


Il reste une dernière précision et non des moindres, celle de la respiration.

On entre l'aiguille en tonification au début de l'expiration et on la retire au début de l'inspiration.

On entre l'aiguille en dispersion au début de l'expiration et on la retire au début de l'inspiration.


Ainsi, nous dit le texte, il y a des choses qui se passent qui ne peuvent être expliquées. Ce qui est certain, c'est la puissance du point qui devient une sorte d'attracteur énergétique modifiant le comportement global du circuit circadien et annuel. Il reste à poser ce point au bon moment, le "ici et maintenant" qui est le point immatériel nommé présent. celui-ci est vide car il est la jonction immatérielle entre le passé, accumulation de croyances, d'images et d'expériences et le futur, projections illusoires de tous nos désirs.


Allez, Bon Vent!


Vous êtes thérapeutes ou étudiants en acupuncture et désirez vous perfectionner , consultez différentes formations,

Par exemple :

Les 9 voies de communication par moi-même 😀, cours en ligne les 25 et 26 mars 2023 ICI

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A bientôt












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