"Qui néglige sa nature se laisse emporter par le désir et la haine qui abondent comme les roseaux. Ils semblent nous aider au début mais ruinent notre nature comme une prolifération de gerçures, prêtes à couler, avec des cicatrices et des ulcères, faisant couler abcès et ulcères." Tchouang Tse
Magnifique concision qui demande encore et toujours de réfléchir un peu plus loin que le bout de notre nez. Les désirs et la haine se résument au Chen et Pro où pour rester plus simple au coeur et au poumon. Le poumon est l'instinct de survie et si celui-ci est mis en péril alors nous devenons haineux. Nous avons donc l'explication simple de l'origine de la haine. La peur de manquer d'air, d'espace, de réalisation de nos désirs. Et oui, si nous n'avons pas la possibilité de réaliser ceux-ci alors nous tendons de facto vers la haine avec des degrés moindre comme le refoulement, le désintérêt, l'envie etc.
Les désirs quant à eux sont nos aspirations les plus folles à concilier avec notre culture, éducation et surtout l'évaluation de nos capacités. Certaines personnes sont faites pour commander, d'autres pour obéir. Certaines pour créer, d'autres pour développer. Cela constitue notre patrimoine génétique ou énergétique selon que l'on se place du côté médecine ou de l'autre taoïste.
Claude Lévi-Strauss dans les structures élémentaires de la parenté propose le critère suivant:
Ce qui est naturel relève de lois nécessaires et est universel.
Donc notre nature doit être en parfaite adéquation avec LA nature. Cela ne fait aucun doute lorsqu'on lit où que l'on s'instruise du taoïsme. Piéça que celui-ci nous enseigne, par répétition notre devoir de participer à la nature, de s'en approcher, plus que de la dompter et de la transformer. Nous devons retrouver notre oblativité naturelle.
Dans une société qui commerce et dont l'échange se fait par l'argent, nous devons avoir de l'argent. Pour autant, quelle est par nature, la quantité d'argent qu'il faut? Celle qui permet de vivre le plus naturellement possible c'est-à-dire, d'avoir un toit, de quoi manger, de procréer et surtout de pouvoir prendre le chemin de sa conquête personnelle, la recherche permanente de sa nature profonde. L'erreur est celle de se comparer, de peser, de se laisser berner par la consommation excessive qui ravage ceux qui tombent dans le piège du "toujours plus".
Remarquez que Tchouang Tse se fend d'une phrase supplémentaire: Ils semblent nous aider au début! L'impression ici est de donner aux jeunes plein d'allant et de testostérone la quête d'un bonheur éphémère en s'éloignant de leur nature. Mais au bout il y a les gerçures, la peau s'assèche et se craquelle comme le ferait un sac qui ne peut contenir plus que ce pourquoi il est fait. Ici on retrouve le lien avec la peau et le poumon en acupuncture. Et puis les abcès et les ulcères, du feu, du feu lié aux aigreurs et inhibitions de toutes sortes et ceci en comparaison avec le coeur.
Comme quoi la vie n'est vraiment pas ce que l'on croit. Il faut changer de paradigme, se trouver et tendre vers ce qui nous semble un incontournable ici et maintenant. Il n'y a pas d'âge, pas de jugement, pas de folie. Seule règle à maintenir, ne jamais nuire à autrui.
N'est-ce pas une voie merveilleuse que de se donner les moyens de réaliser nos rêves?
Voulez-vous apprendre le russe?
Voulez-vous faire de la peinture, de la musique, de la danse, de la cuisine?
Voulez-vous devenir un hacker, un banquier, un contrôleur fiscal ou passer votre permis bateau ou d'avion?
Tout est possible et quelque soit votre âge. Nous sommes fait pour découvrir et réaliser. Oubliez ce que pensent les autres. Il y aura toujours des gens pour et d'autres contre. Alors jouissez pleinement de ce que la nature nous offre, la capacité à être des découvreurs de nous-mêmes.
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