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tcha tcha tcha. Oups, pardon Tchi, Ts'i, Qi

Ce que j’adore dans l’acupuncture (ses concepts et sa philosophie), c’est qu’elle n’est jamais prise à défaut. A croire qu’elle nous vient d’une autre planète comme un trésor non de l’humanité mais de l’universalité. Ce qui est génial, c’est que cet art acupunctural permet à chacun d’y trouver sa voie.

Celui-ci, bon mathématicien y découvrira des suites de Fibonacci et en déduira la longueur des méridiens.

Cet autre commentera la pensée de Tchouang Tse et adhérera à la voie de la tolérance ou celle du juste milieu.

Cet autre encore, complètera son savoir au travers des plantes et deviendra un spécialiste de la prescription des herbes.

Il n’y a pas de limites. Pour ma part, j’adore le ciel. J’aime m’allonger par une nuit d’été et me laisser aller à une contemplation mystique et parfois angoissante de l’immensité noire pigmentée de myriades de lumières. Ou suis-je? D’où viens-je? Suis-je à l’intérieur d’une sphère ou à l’extérieur? Et je me remémore le Su Wen chapitre 68 qui dit : tout est contenu par le Tchi. Quand celui-ci meurt, le Yin matière se cache (se transforme). Le Tchi est la clé de voûte de la grande unification.

Traduit par souffle, énergie et autre farfadaiseries, nous sommes bien limités à une vision mécaniste de ce concept. Déjà, dans le Wieger, on lit la difficulté métaphysique que rencontrent les protochinois. D’abord traduit par une vapeur qui monte de la terre et qui forme les nuages, cela devient ensuite la force qui soulève le couvercle d’un chaudron où cuit du riz.

Dans le premier cas il crurent discerner une direction « vers le haut » et dans le second, quelques siècles après, une force. Cette force n’est plus directionnelle, elle est un effet du Tchi invisible. Ce dernier a la capacité de faire monter les nuages mais aussi l’eau de la mer et plus incroyable de la faire descendre. Il n’en faut pas plus pour dire que la vie est assujettie, régentée, et surtout agglomérée au Tchi. La force vitale, est née. Elle va être le ciment de toute la pensée chinoise et de l’acupuncture. Lorsque le Tchi disparait (meurt) le Yin matière, se cache aussitôt. Le Yin dont la traduction exacte est: en cet instant, se cristallise des nuages dans le ciel. Si le Tchi n’est pas, alors aucun nuage, ce qui ne signifie pas que le nuage n’existe pas. Il est invisible. C’est le Tchi qui agglomère, afin que la matière devienne visible.

Le Tchi est difficile à appréhender, et pour réussir cela il faut l’envisager sous la forme d’une aura. Pas celle que certaines personnes sont susceptibles de voir, mais plutôt l’ensemble du rayonnement que nous recevons en tant que thérapeute, au travers des filtres de la couleur, odeur, teint, son de la voix qui vont devenir nos plus fidèles indicateurs de la force vitale qui habite chaque vie sur terre.

Bon Vent

J.Motte



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